SDGs

L’inclusion financière et les ODD

L’inclusion financière occupe une place de choix en tant qu’élément propice à la réalisation de certains objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030. En effet, huit objectifs sur dix-sept en font une cible, à savoir : l’ODD 1 sur l’élimination de la pauvreté ; l’ODD 2 sur l’élimination de la faim, la réalisation de la sécurité alimentaire et la promotion de l’agriculture durable ; l’ODD 3 sur la bonne santé et le bien-être ; l’ODD 5 sur l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes ; l’ODD 8 sur la promotion de la croissance économique et de l’emploi ; l’ODD 9 sur la promotion de l’industrialisation, de l’innovation et des infrastructures ; et l’ODD 10 sur la réduction des inégalités. Par ailleurs, l’ODD 17 sur le renforcement des moyens de mise en œuvre prévoit implicitement que l’inclusion financière jouera un rôle plus important en mobilisant davantage d’épargne pour favoriser l’investissement et la consommation, qui sont porteurs de croissance.

Il est théoriquement prouvé que les modèles d’inclusion financière peuvent soutenir la croissance économique globale et la réalisation d’objectifs de développement plus larges. La finance digitale à elle seule pourrait bénéficier à des milliards de personnes en stimulant une croissance inclusive qui injecterait 3 700 milliards de dollars supplémentaires dans le PIB des économies émergentes en l’espace de dix ans, selon un récent rapport du McKinsey Global Institute. Les résultats d’une étude d’impact à long terme portant sur un service d’argent mobile au Kenya, M-PESA, ont conclu que l’argent mobile avait permis à 194 000 ménages (soit 2 % de la population kenyane) de sortir de la pauvreté, et avait amélioré efficacement la situation économique des femmes pauvres et des ménages dirigés par des femmes. Les faits montrent en outre de plus en plus que l’inclusion financière crée des systèmes financiers et des économies plus stables, mobilise des ressources nationales par l’intermédiaire de l’épargne nationale et contribue à augmenter les recettes de l’État.

Les modèles de financement au last mile de l’UNCDF soutiennent des banques, des coopératives, des institutions de microfinance, des sociétés de transferts de fonds et des opérateurs de réseaux mobiles afin d’étendre la portée des marchés financiers aux localités qui n’auraient pas été couvertes sans cet appui. L’UNCDF s’assure que des produits financiers adaptés (épargne, crédit, assurance, paiements et transferts de fonds) sont proposés aux particuliers (notamment ceux qui sont marginalisés et exclus du système bancaire), aux microentreprises et aux petites et moyennes entreprises, à un coût raisonnable et de manière durable. L’UNCDF cible tout particulièrement les femmes, car les faits montrant que l’accès à l’épargne a des retombées économiques positives pour ces dernières, notamment une augmentation de la productivité et des bénéfices ainsi qu’un plus grand investissement dans leurs entreprises. L’accès à l’épargne rend également les femmes moins susceptibles de vendre leurs capitaux en cas d’urgence médicale, stabilise leurs revenus en période de bouleversements économiques et leur permet de mieux contrôler leurs fonds.

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