A Niamey, le 7 juillet dernier s’est tenu, en marge du 33ème Sommet de l’Union Africaine, un forum pour la jeunesse sur le thème Une Afrique plus verte, la jeunesse et le changement climatique : Reverdir le Sahel.

Partenaire du Mécanisme de financement de l’adaptation au niveau local (LoCAL) au Niger depuis 2015, le Ministère de l’Environnement de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable (MESUDD) a lancé cette activité offrant à la jeunesse africaine une plateforme de dialogue et d’échanges sur les enjeux climatiques. Un accent sera mis sur les thématiques suivantes : le reverdissement du Sahel, l’emploi des jeunes, la lutte contre la migration écologique, le rôle accru des collectivités locales et du secteur privé. Plus de 150 jeunes étaient présents.

A cet effet, trois panels ont été organisés dont l’un sur le rôle des femmes et des jeunes dans la lutte contre le changement climatique, auquel Idrissa Moussa, coordonnateur national du LoCAL au Niger a participé en valorisant le Mécanisme LoCAL dans la création d'emploi des jeunes et des femmes, couplées avec la finance inclusive. Des investissements sont réalisés et créent des possibilités d'emploi pour les jeunes et les femmes par le biais du programme " Cash for work " et de l'approvisionnement des MPME locales, au Niger, au Ghana et en Gambie.

Le Mécanisme LoCAL intègre la création d'emplois, l'environnement et le changement climatique dans les systèmes de planification et de budgétisation locaux d'une manière participative et sensible au genre -avec les jeunes et les femmes- et utilise les subventions pour la résilience climatique basées sur la performance en phase I. En phase II et III, des emplois verts sont créés et LoCAL stimule la résilience sur une grande partie du pays.

Au Niger, en 3 ans, LoCAL a réalisé 41 investissements d’adaptation, bénéficiant directement a plus de 42 000 personnes dans 2 communes, principalement autour de 2 activités principales :

• - Accès à l’eau : 7 849 femmes ont eu accès à l’eau potable; les puits, exploités et gérés par les communautés, sont protégés des aléas climatiques, le ruissellement des eaux de pluie est freiné, le couvert végétal est restauré, les revenus monétaires des populations ont augmenté, la nappe phréatique est rechargée, les effets de l’érosion sont atténués et le retour de la faune est favorisé.
• - Récupération des terres : à Sokorbé, 95 hectares de terres dégradées ont été réhabilitées en utilisant des diguettes semi-circulaires pour lutter contre l'érosion, et 38 533 arbres ont été plantés. A Dogon Kiria, 60 hectares de terres dégradées ont été réhabilitées et replantées par les communautés utilisant le Cash for work system.