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How women take ownership of climate change adaptation infrastructures in Dosso, Niger (only in French)

  • September 06, 2019

  • Niamey, Niger

ONLY IN FRENCH

L’UNCDF à travers le mécanisme LoCAL collabore avec les institutions publiques locales et nationales du Niger depuis 2015, pour soutenir les communes de Sokorbé et Dogonkiria, dans la région de Dosso dans leurs activités d’adaptation au changement climatique.

L’évaluation annuelle des communes bénéficiant du mécanisme LoCAL a permis d’identifier de véritables dynamiques sociales de participation citoyenne et de lutte d’influence pour le contrôle de la gestion des investissements entre hommes et femmes.

La participation des groupes vulnérables est indispensable à la réussite de l’adaptation au changement climatique au niveau local. Aussi, le mécanisme LoCAL intègre la participation des communautés, les femmes et les autres groupes vulnérables pour chaque cycle de Subvention pour la résilience climatique basée sur la performance (SRCPB). Au Niger, la participation des femmes aux différentes phases de réalisation (identification, implantation et gestion) des microprojets relatifs à l’implantation de puits cimentés pour l’approvisionnement en eau des villages ou à leur réhabilitation, a non seulement accru la sensibilisation et la compréhension à l’égard du mécanisme LoCAL, mais aussi leur sentiment d’appropriation des infrastructures acquises.

Afin d’assurer aux infrastructures réalisées une durabilité, les villages bénéficiaires de Sokorbé et de Dogonkiria ont mis en place des comités de gestion de cinq personnes de façon inclusive. Les femmes de ces villages se sont approprier ces infrastructures et considèrent « qu'elles nous redonnent de la liberté et notre place de femmes », selon la perception d’une des bénéficiaires.

A Sokorbé, la détermination des femmes à contrôler leur « outil de promotion » est représentatif dans le cadre des comités de gestion mis en place en assemblée générale villageoise, ou elles sont majoritaires. Les présidentes des comités des villages souhaitent « que leurs filles ne connaissent pas le même sort qu’elles ».

Après 3 ans d’intervention du mécanisme LoCAL dans les deux communes pilotes, un processus de transformation est visible démontrant la capacité d’adaptation au changement climatique des communautés rurales à prendre des responsabilités dans le développement local. Les populations sont pleinement conscientes des enjeux liés au changement climatique et les vivent quotidiennement. Le discours des élus a également changé. Le mécanisme LoCAL est venu renforcer la résilience au moyen de microprojets pertinents, identifiés par les populations et en cohérence avec les documents de planification stratégique et opérationnelle qui inclut dorénavant l’adaptation au changement climatique.